Mali: l’Armée dit avoir neutralisé un convoi de « terroristes »
AD – Libreville (Gabon) – Après l’échec en juillet dernier, d’une tentative de reconquête de Tinzaouatène, les FAMAs annoncent ce 5 octobre avoir détruit « une colonne de véhicules » aux alentours de cette ville du nord tenue par les rebelles du CSP, annonce l’Agence de presse africaine (APA), vendredi.
Depuis quelques jours, une colonne de l’armée malienne, accompagnée d’instructeurs russes de Wagner, avance en direction de la ville de Tinzaouatène.
L’État-major Général des Armées Maliennes (EMGA) a annoncé, le samedi 5 octobre, avoir « neutralisé une colonne de véhicules appartenant à des groupes armés terroristes » lors d’une opération militaire aux alentours de Tinzaouatène, dans la région de Kidal.
Cette localité stratégique, proche de la frontière algérienne, a été le théâtre de combats intenses ces derniers mois. Depuis la défaite des forces maliennes en juillet 2024, Tinzaouatène est devenue un enjeu clé pour l’armée, notamment en raison de sa position stratégique pour les échanges transfrontaliers, tant licites qu’illicites.
Selon l’EMGA, « la colonne de véhicules, composée de pickups et d’un camion chargé de munitions et de carburant, transportait un grand nombre de combattants armés ». L’armée malienne, épaulée par ses alliés russes, a procédé à la destruction de ce convoi après « une observation minutieuse ».
Tinzaouatène, carrefour des routes stratégiques du Sahel, représente un objectif militaire mais aussi symbolique pour la sécurisation de cette région.
Le Cadre stratégique permanent pour la défense du peuple de l’Azawad (CSP-DPA) a réagi en dénonçant des frappes aériennes ayant touché des civils sur l’axe Tinzaouatène-Arlit.
Dans un communiqué, le porte-parole du CSP-DPA, Mohamed Elmaouloud Ramadane, a condamné ces attaques qu’il a qualifiées de « crimes contre des innocents », évoquant la destruction de véhicules transportant des orpailleurs nigériens, avec un bilan de 7 morts et 3 blessés.
Le mouvement rebelle a également rappelé une frappe antérieure ayant touché « une école et des civils à Inakarote », tout en appelant la communauté internationale à « assumer leur responsabilité dans la protection des civils d’Azawad ».
L’EMGA a démenti ces accusations, réaffirmant que « les frappes visent uniquement des cibles militaires » et que « aucune frappe n’a visé de civils ».
APA/IM/ad/24